Construction d’un imaginaire urbain et architectural avec l’exposition « La précision du vague » de Carole Lévesque

6 févr. 2019 - 14 avr. 2019

Centre de design | UQAM

La précision du vague _ 2019 _ Dessin à l’encre _ © Carole Lévesque

Extrait du communiqué de presse :

Dates : 7 février ‒ 14 avril 2019
Vernissage : 6 février 18 h

Le 24 janvier 2019Carole Lévesque est allée à la rencontre du terrain vague de Montréal. L’exposition La précision du vague est le fruit de trois années et demie de travail mené par la professeure à l’École de design de l’UQAM. Elle a accompli avec une équipe d’assistants une sorte d’atlas du terrain vague, documentant par divers modes de représentation la précision de ces lieux trop souvent négligés. Photographie, base de données numérique, vidéo, son, dessins perspectifs, collection d’objets trouvés, herbier, et élévations paysagères, forment une représentation exhaustive de ces lieux qui apparaissent généralement vides et sans intérêt.

Un terrain à l’abandon
Le terrain vague est depuis longtemps un lieu de prédilection pour les interventions temporaires, pour l’agriculture improvisée et plus récemment, un lieu de l’appropriation citoyenne. Ce n’est pourtant pas le terrain vague en lui-même qui est intéressant, mais bien sa disponibilité: le promoteur y voit une occasion d’affaires, l’architecte y voit, l’accomplissement du grand projet, l’activiste y voit le lieu de défense d’un idéal, le citoyen y voit une socialisation à reconstruire. Or, qu’arriverait-il si l’on s’attardait plus spécifiquement au lieu en lui-même? Et qu’arriverait-il, surtout, si, en portant moins attention au «terrain», c’est-à-dire à cet espace déterminé en large partie par sa disposition à être construit, notre attention était davantage portée sur le «vague», c’est-à-dire sur la relation imprécise qu’il entretient avec notre expérience de la ville?

L’exposition
Cette exposition de Carole Lévesque présente 42 heures de marche, un peu plus de 5 000 photographies réunies en 120 collages, une base de données qui permet de croiser plus de 150 caractéristiques,144 minutes de film et de captation sonore, 75 objets, 90 spécimens de plantes, 100 heures de relevés, 400 heures de dessins perspectifs, et 1 400 heures de dessin à la main pour constituer six élévations paysagères. C’est par l’entremise de cette longue et lente accumulation documentaire que le projet de représentation se constitue et dans la création de ces six élévations paysagères que son regard attentif se réalise: six grands dessins, six relevés précis des choses observées, un dessin pour chaque journée de marche, pour recouvrer l’unité d’une expérience fragmentée. Ces dessins, où le geste de la main, la trace de la plume technique et le grain du papier réconcilient le visible et le tactile, le proche et le lointain, le temps et l’espace, sont des constructions, des «machines» à transformer notre regard sur ces paysages précieux, perdus et retrouvés.”

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Source : Julie Meunier | Conseillère en relations de presse / Division des relations avec la presse et événements spéciaux | UQAM

Publié le 26 janvier 2019