Conférences publiques de Stephan Kowal, Ariel Genadt, Tiphaine Abenia et d’Élodie Hochscheid
6 avr. 2022 - 14 avr. 2022
Annonces de l’École d’architecture de l’Université de Montréal :
“Conférence publique de Stephan Kowal, PhD
Mercredi 6 avril de 12h à 13h à l’amphi 3110
Lectures attentives de l’architecture – pensée critique et cartographique
Conférence présentée dans le cadre du processus de sélection du poste de professeur.e adjoint.e en architecture.
Résumé :
Après deux années qui ont suscité de grands mouvements sociaux, exposant brutalités et inégalités humaines, cette conférence demande si regarder l’architecture par le biais de la lecture attentive peut nous aider à échapper à certains préjugés contemporains qui persistent, pour rendre compte de discours alternatifs – plus diversifiés, inclusifs, – autres. Emprunté à la critique littéraire, la lecture attentive suggère un outil d’analyse et d’écriture critique, capable d’interpréter des détails infimes et de perturber de l’intérieur, le cours de l’histoire et de la théorie en architecture. En se concentrant intensivement sur un sujet spécifique, on peut potentiellement fournir une lecture entièrement différente des événements historiques et discursifs. Cette façon de rechercher et de penser met l’accent sur les détails négligés, privilégiant potentiellement d’autres acteurs, agencements et discours alternatifs. De la même manière, les sujets d’atelier d’architecture et de design urbain peuvent également considérer les lectures attentives, des groupes et quartiers marginalisés ou embourgeoisés, en proposant des analyses méticuleuses historiques et culturelles, par le biais d’interprétations cartographiques attentives, et donnant sur des projets respectueux de l’environnement bâti, à l’écoute des communautés existantes ou oubliées.
Notice biographique :
Stephan Kowal s’intéresse à la cartographie et aux visualisations avancées en ce qui a trait à la conception du projet d’architecture urbain et territorial, ainsi qu’aux approches à la pensée critique en relation aux enjeux actuels, culturels et diversifiés de l’architecture. Ses recherches portent sur des lectures attentives d’artefacts anciens et contemporains, cherchant de nouvelles compréhensions face aux complexités, aux développements des visualisations et de leurs influences sur la fabrication des territoires et l’architecture qui en découle. À ce jour, ses recherches ont été présentées et publiées au Canada, aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Norvège. Docteur en architecture, il a obtenu son diplôme professionnel et Ph. D. à l’Université de Montréal; il détient un diplôme de maîtrise en architecture du Southern California Institute of Architecture (SCI-Arc) à Los Angeles. Durant les deux dernières années, Stephan Kowal a été Assistant Professor à la Azrieli School of Architecture and Urbanism à la Carleton University, où il a enseigné la pensée critique et l’architecture urbaine.”
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“Conférence publique de Ariel Genadt, PhD
Lundi 11 avril de 12h à 13h à la salle 1150
Expressions of Architectural Resilience in Modern Japan
Conférence présentée dans le cadre du processus de sélection du poste de professeur.e adjoint.e en architecture.
Abstract:
What does architectural resilience mean and how has it been expressed in buildings in the 20th century? These questions are explored in the Japanese context, where powerful natural forces and human-inflicted devastation have frequently given the population cause to rethink the idea of resilience as regards their habitat and its architecture. While a balance between rigidity and ductility is key to structural resilience, the architectural expressions of this principle have been far from uniform. Examining case studies from structural, aesthetic, and symbolic aspects, this lecture demonstrates how resistance and yielding to environmental forces have equally been expressed. It interrogates preconceptions on the necessity for buildings to display strength and stability in order to perform as meaningful cultural agents and as sensitive environmental mediators.
Short Bio:
Ariel Genadt is an architect, a lecturer and a scholar. His research focuses on the design and construction of architectural envelopes and their capacity to express cultural and environmental aspects of various places. He also specializes in the history and theory of 20th and 21st-century architecture in Japan. Genadt holds a PhD in Architecture from the University of Pennsylvania, an M.A. in Histories and Theories from the Architectural Association, London and a B.Arch from the Technion, Israel. He has collaborated as an architect on a wide range of buildings, urban design and landscape projects, in Europe, Asia and Africa. Genadt has taught at the University of Pennsylvania School of Design (since 2011), Swarthmore College, and the Technion in Israel. He has conducted research as a JSPS Fellow at the Kengo Kuma Lab at Tokyo University (2012), and as the first visiting scholar at the Fondazione Renzo Piano, Genoa (2013). In 2018 he curated the exhibition: Critical Abstractions – Modern Architecture in Japan 1868-2018, and in 2021 he was Associate Curator and Designer of the exhibition Building in China, at the University of Pennsylvania’s Architectural Archives Gallery.”
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“Conférence publique de Tiphaine Abenia, PhD
Mardi 12 avril de 12h à 13h à la salle 1150
ARCHITECTURE NON EXTRACTIVE
Concevoir à partir des structures
Conférence présentée dans le cadre du processus de sélection du poste de professeur.e adjoint.e en architecture.
Résumé :
Dans un contexte de raréfaction des ressources, l’architecte ne doit plus seulement résoudre des problèmes (formels, programmatiques, techniques), mais iel a la responsabilité d’ouvrir un champ de compréhension nouveau face à un monde en crise. Comment engager une conception non-extractive de l’architecture et de la ville ? Quels en seraient les fondements, les régimes de ressources et les outils ? De nouveaux registres de conception, œuvrant pour une architecture recourant le moins possible à l’extraction de nouvelles ressources et n’engageant pas de dynamique d’expulsion envers le vivant, sont introduits. Nous distançant volontairement des discours techno-centrés sur l’architecture verte, c’est à partir de la notion de structure en architecture que nous souhaitons ouvrir ce nouveau champ de connaissance et d’intervention écologique. L’appréhension, le diagnostic et l’interprétation des structures existantes, supports à des processus évolutifs ininterrompus, fondent alors l’exigence première d’un travail architectural cohérent et engagé dans les enjeux écologiques contemporains.
Notice biographique :
Tiphaine Abenia est ingénieure en génie civil, architecte et docteure en architecture. Enseignante-chercheuse à l’EPFL (Lausanne) et membre des laboratoires ALICE (Atelier de la Conception de l’Espace) et LIF (Laboratoire Imaginaire Fabrication), elle enseigne le projet d’architecture, l’Enquête par le dessin et la construction. Tiphaine Abenia a soutenu sa thèse (Architecture Potentielle de la Grande Structure Abandonnée. Catégorisation et projection) en cotutelle en 2019. Cette thèse a été récompensée par de nombreux prix dont celui de la meilleure thèse France/Québec 2020. Ses recherches actuelles portent sur le potentiel des structures existantes, sur les pratiques de conception non extractives et sur les procédures critiques de représentation. Membre de l’équipe lauréate (Christophe Hutin Architecture) pour le Pavillon français de la 17ème Biennale d’Architecture de Venise, avec l’exposition « Les Communautés à l’œuvre » (mai-novembre 2021), Tiphaine Abenia a notamment organisé la saison culturelle du Pavillon et coordonné son activité éditoriale. Elle est, par ailleurs, co-fondatrice de l’association ACĒ (Atelier de Conception Non Extractive) et de la Truant School (Structure pédagogique de recherche et de production).”
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“Conférence publique de Élodie Hochscheid, PhD
Jeudi 14 avril de 12h à 13h à la salle 1150
Enjeux de la culture numérique pour la discipline architecturale et urbaine
Conférence présentée dans le cadre du processus de sélection du poste de professeur.e adjoint.e en architecture.
Résumé :
Comment les techniques numériques impactent-elles la discipline architecturale ? Élodie Hochscheid, PhD, propose d’aborder cette question au travers d’exemples issus d’ateliers de projet et d’enseignements qu’elle a animés dans différentes écoles d’architecture, ainsi que de projets de recherche menés en lien avec des architectes.
Bien plus que de simples outils de représentation, les techniques numériques impactent la production architecturale, la définition des missions des architectes, la diversité des métiers qu’ils exercent, leur rapport aux autres acteurs des ouvrages bâtis et même le déroulement du processus de conception. La culture numérique, c’est-à-dire la connaissance, la maîtrise et la compréhension des enjeux des nouvelles technologies sur la discipline architecturale, s’adosse aux autres cultures dans lesquelles les architectes puisent pour concevoir (culture architecturale, technique, etc.), transformant au passage les temporalités du projet et ouvrant de nouvelles possibilités créatives
Notice biographique :
Élodie Hochscheid est post-doctorante dans le département de génie de la construction à l’ École de Technologie Supérieure de Montréal. Après des études d’architecture en France et un Master spécialisé sur les outils numériques pour la conception architecturale, elle a travaillé en agence d’architecture puis engagé une carrière académique. Sa thèse de doctorat portait sur l’adoption des pratiques BIM (Building Information Modeling) dans les agences d’architecture en France. Elle a enseigné dans plusieurs établissements en France, au Maroc et au Canada, à des promotions d’étudiants architectes, ingénieurs et designers. Ses travaux articulent enseignement, recherche et milieu professionnel dans des contextes interdisciplinaires.”
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Pour visiter le site internet de l’École d’architecture de l’Université de Montréal…
Publié le 1 avril 2022