Conférence de Nicholas de Monchaux intitulée « Local Code »

22 septembre 2016

Centre Canadien d’Architecture

Nicholas de Monchaux, Local Code, étude de cas à San Francisco. 1 375 dessins, crampons, peinture, clous. Installation à l’American Academy in Rome, 2014 | Crédit : N/A

Annonce :

22 septembre 2016, 18h
Théâtre Paul Desmarais, CCA
(Présentation, en anglais)

Quand Gordon Matta-Clark se procure les titres de propriété et la documentation d’une douzaine de petites parcelles non occupées à New York entre 1974 et 1977 (qui, en 1992, ont fait l’objet d’une exposition intitulée Reality Properties: Fake Estates), il n’a pas d’intention précise – autre que sa conviction suivant laquelle « l’existence de lots vacants et sous-utilisés [est] un rappel direct de l’illusion du renouvellement par la modernisation ». Depuis 1977, la conception et la généralisation d’outils géographiques informatisés ont permis la découverte relativement rapide de milliers d’îlots de ce genre. Qui plus est, ces outils soulignent l’utilité précise et inattendue d’espaces vacants dans le tissu urbain, tant à New York qu’ailleurs.

Dans le cadre de sa conférence, Nicholas de Monchaux relie deux histoires : la première, qui s’appuie en partie sur des recherches dans les archives du CCA, raconte la rencontre interrompue, mais essentielle, de Gordon Matta-Clark avec l’architecture par ordinateur pendant les années 1960 et 1970, dont le fantôme contraste avec l’essentiel de l’évolution des outils virtuels dans les décennies suivantes; la deuxième est constituée par un ensemble de propositions conceptuelles informatisées conçu par de Monchaux autour de l’espace vacant, appelé Local Code. Ensemble, les récits révèlent de quelle manière la division entre le traitement informatique en urbanisme et en architecture peut être comblée, division qui remonte aux cataclysmes et aux rencontres de l’ère technologique propre à l’époque de Matta-Clark.

Nicholas de Monchaux est professeur agrégé d’architecture et d’urbanisme à la University of California, à Berkeley, où il dirige le Berkeley Center for New Media.

Il est l’auteur de Spacesuit: Fashioning Apollo (MIT Press, 2011), une histoire architecturale et urbanistique de la combinaison spatiale Apollo, ainsi que de Local Code: 3,659 Proposals about Data, Design, and the Nature of Cities (Princeton Architectural Press, 2016, à paraître). Son travail de concepteur a été présenté à la Biennial of the Americas, la Biennale d’architecture de Venise, au SFMOMA et au Museum of Contemporary Art de Chicago. Il est membre de l’American Academy in Rome.

Présenté dans le cadre de l’exposition Archéologie du numérique : Complexité et convention.”

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Source : Isabelle Huiban, Chef des relations de presse | Centre Canadien d’Architecture

Publié le 18 septembre 2016