« 2000 » | Exposition-rétrospective 2000-2025

18 nov. 2025 - 10 déc. 2025

« Hommage à André Blouin », 2023 | Architecture et photo : Jean-Maxime Labrecque

De la part de Jean-Maxime Labrecque :

« 2000

Exposition rétrospective – Recherches et réalisations 2000 – 2025

Jean-Maxime Labrecque
Architecte

Édifice Gaston-Miron
1210 Sherbrooke est
Montréal

Exposition

25.11.18 – 25.12.10

Vernissage . Table ronde

25.11.20 . jeudi 20 novembre

RSVP : info@jeanmaximelabrecque.com


Le 1er janvier 2000, aux toutes premières fractions de secondes du nouveau millénaire, Jean-Maxime Labrecque lançait, dans un état X, une pratique indépendante et intimiste à la frontière de l’architecture, du design et des arts visuels.

Au cours de ces 25 ans d’activités et insomnies, des conclusions et méthodes claires se sont définies quant à l’époque et son effet sur une pratique purement artistique, en des domaines rarement compris comme tels.

Contre les médias sociaux dans leur état actuel par posture politique, l’auteur a regroupé en cette exposition ce qu’il aurait pu y exprimer depuis leur apparition.

2000

Un parcours d’exposition, présentation simplifiée du livre-synthèse intitulé 2000 (2013-2025), est déployé en une installation architecturale qui dialogue avec l’ancienne bibliothèque néoclassique de Montréal. Cet immeuble de l’architecte Eugène Payette a été renommé en l’honneur de l’un de nos importants poètes, Gaston Miron ; voilà le cadre idéal pour présenter architecture et design en tant que poésie.

8 chapitres. Tirés de l’existence, de premiers Constats (1) ont fait apparaître des Principes (2) précis, mis en application par le travail d’Atelier (3). En sont issues les Applications (4) (réalisations, études) et Recherche (5). Le projet Aération (6), photographies de paysages aéroportuaires (1995-2025-) vit isolément. Un projet politique (7), précède la conclusion poétique (8).

100 stations. Le circuit de visite est ensuite structuré, subdivisé selon un diagramme de chemin critique, syllogisme, intitulé Un à sans.

50 projets s’y trouvent notamment, en une ligne du temps.

Extrait. Dans sa chambre d’étudiant à Montpellier (1995) il réalise un premier meuble sculptural multifonctions, TK34, qui permettait le travail de création 24 heures par jour. C’est à ce même moment que débute la figuration en ses propres projets suite à sa participation à la publication Contre-calque de l’artiste Nathalie Dubois, portant sur le Modulor (1996) ; il réalise alors avoir précisément la taille de la silhouette-référence du Corbusier. La Prison électronique volontaire Davids Island (1998), son projet de fin d’études revu en film d’animation, réfère aux prisonniers volontaires de l’architecture de Rem Koolhaas, en plus d’être constitué d’un ensemble d’immeubles de l’architecte. Suivent des projets en design d’exposition permanente à Lisbonne, Portugal (2000), puis à Liège, Belgique (2001-2003) ; apparaissent dès lors les notions de Bâtiment dans un bâtiment et Sculpture fonctionnelle, d’application systématique depuis. Sculpture habitable (2007-2011), objet unique sculptural d’aluminium intégrant toutes les fonctions domestiques, en est un exemple littéral. Cette réalisation fait dès lors naître la collection des Monolithes à fonctions dissimulées variables dont Table rase a été présentée à Wanted Design, New York, en 2013. Lors de l’amorce d’une maîtrise en urbanisme en 2005, un affect profond et définitif s’établit face à l’architecture moderne et ses origines, les CIAM. Infini en vase clos (2011) et les Immeubles infinis (2018), Tours de Babel immersives, sont des commentaires sur la sérialité, le formatage, la désincarnation de ce début de siècle, et relèvent plus directement des arts visuels. À l’invitation à rédiger un atelier-séminaire à l’UdM (2017), il répond par un atelier visant à rendre leur essence à des chefs-d’œuvre modernes dénaturés. La série Hommage aux prédécesseurs rappelle l’importance du respect entre générations. Les rénovations de résidences modernistes Hommage à Bernstein et Mayerovitch (2013), Hommage à André Blouin (2019-) ou encore Hommage à Willis Ritchie (2023) établissent en ce sens un dialogue avec ses collègues architectes prédécesseurs, selon la volonté de créer une solidarité universelle entre architectes. Le militantisme en cours pour la préservation de l’ancien Colisée de Québec s’inscrit dans le même esprit. Plus récemment, l’Atelier libre développé à l’Université Laval renvoie à la beauté de la simplicité pédagogique qu’il a connue alors qu’étudiant, altérée depuis.

Un projet de nature politique sera dévoilé le 20 novembre.

Cette démarche vise à dire et démontrer la volonté d’écriture d’une société par l’art, soit autrement que par les affaires ou le droit, qui priorisent simplistes négociations et gestion à la sensibilité, au cœur. »

Source : Jean-Maxime Labrecque

Publié le 24 octobre 2025