Sélection « En vitrine » – Voici les huit recommandations de lecture du mois d’AVRIL
De la part de la Librairie du CCA :
“Quelques perspectives actuelles sur nos espaces passés, présents, alternatifs et futurs. Voici huit recommandations que vous trouverez dans notre librairie.
Recaptioning Congo: African stories and colonial pictures / Récits africains et photographies coloniales. Sandrine Colard, Lannoo Publishers 2022
Recaptioning Congo places the colonial Congo’s photography history in new perspectives. Six writers and everyday Congolese urban voices take an African-centered look at imperial archival images and provide them with creative, contemporary and/or literary ‘captions’. The book, linked to an exhibition in the photography museum FOMU Antwerp, is based upon the extensive research of the photographic history of colonial Congo (1885 – 1960), conducted by Dr. Sandrine Colard. It contains a wealth of revealing images that highlight the relationship between past and present, Africa and Europe and Belgium and Congo.
Maa Ka Maaya Ka Ca A Yere Kono, 13ème édition des rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, 2022
En décentrant cette 13e édition sur la multiplicité, la différence, le devenir et le patrimoine, le délégué général Cheick Diallo, le directeur artistique Bonaventure Soh Bejeng Ndikung et l’équipe de commissaires des Rencontres de Bamako rendent un puissant hommage à la différence, au devenir et à la divergence, dans toutes leurs nuances. En défiant ce qui est défini, en investissant les espaces intermédiaires et en explorant les phases de transition. Sans devoir trancher sur le fait d’être ceci et cela ou ni l’un ni l’autre, la vision curatoriale vient rappeler la déclaration d’Amadou Hampâté Bâ qui préside à la manifestation, Maa ka Maaya ka ca a yere kono : ” Les personnes de la personne sont multiples dans la personne “. Ainsi, cette 13e édition des Rencontres de Bamako, intitulée Maa ka Maaya ka ca a yere kono, invite les artistes, les conservateurs, les universitaires, les militants et les personnes de tous horizons à réfléchir collectivement à ces multiplicités d’être et de différences, à dépasser la notion d’être unique et à embrasser des identités composées, stratifiées et fragmentées, ainsi que des compréhensions multiples, complexes et non-linéaires de l’espace et du temps.
Photobooks & : A critical companion to the contemporary medium. Matt Johnston, Onomatopee 2022
Elucidating key issues and themes in contemporary photobook culture, from the medium’s post-digital and post-photographic condition to the aims of publishing, issues of accessibility and the act of reading, Photobooks & combines research and interviews with key individuals from the photobook world. Informed by his experience with the Photobook Club project, Johnston examines current trends and practices, emphasizing connections (made and missed) between makers and readers. Johnston calls for a recalibration of a maker-centric discourse to address the communicative potential of the medium: aligning making with making public.
Pourquoi photographier. Robert Adams, Atelier EXB, 2022
Robert Adams a publié plusieurs textes théoriques en marge de sa pratique. Why People Photograph, paru chez Aperture en 1994, constitue l’un de ses ouvrages critiques les plus influents. Pourquoi photographier en est la traduction française inédite, enrichie d’une préface signée de l’auteur, spécialement écrite pour cette nouvelle publication. Quatrième titre de la collection TXT dédiée aux diverses conceptions de l’image photographique et à l’évolution du médium, Pourquoi photographier apporte un regard nouveau sur la photographie et sa pédagogie. Il rassemble une sélection d’essais sur les œuvres de plusieurs photographes, parmi lesquels Ansel Adams, Eugène Atget, Dorothea Lange, Nicholas Nixon, Susan Meiselas, Michael Schmidt, Paul Strand, Edward Weston et leurs publications respectives. Le corpus de textes porte également sur différents genres, époques et sujets photographiques tels que l’expérience de l’espace dans l’Ouest américain chez les paysagistes du XIXe siècle, mais aussi des thèmes plus concrets comme les liens entre collectionneurs et photographes, ou comment vivre de sa pratique photographique. Robert Adams aborde également son thème de prédilection, qui sous-tend tout son travail, celui des questions environnementales et de la protection de la planète.
Transbordeur n.06 : L’image verticale. Politiques de la vue aérienne. Éditions Macula, 2022
L’histoire des vues aériennes est liée au développement des moyens de locomotion aériens qui, depuis le XVIIIe siècle, produisent de nouveaux points de vue fixes et mobiles sur la terre. Des premières montgolfières aux drones contemporains, les dispositifs de vision aérienne génèrent une iconographie au croisement de l’expérimentation militaire, scientifique et artistique qui nourrit depuis longtemps la culture populaire. Le numéro 6 de la revue Transbordeur revisite cette histoire de la vue d’en haut en éclairant en particulier sa dimension politique et épistémologique. Dans cette perspective, nous privilégions la notion d'” image verticale ” à celle, plus générique, de vue aérienne. Cette notion permet non seulement de renvoyer à un arrangement spatial spécifique, mais également de souligner les relations de pouvoir qui le soutiennent et le modélisent. À la fois représentation et matérialisation de rapports de domination coloniale et impérialiste ou de politiques de surveillance policière et militaire, l’image verticale est productrice d’un savoir qui forge ces rapports et les rend possibles.
We were here: Sexuality, photography, and cultural difference. Sunil Gupta, Aperture 2022
We Were Here offers an unparalleled firsthand account of the influential photographer and curator Sunil Gupta’s writing and critical inquiry since the 1970s. Newspaper articles, speeches, and essays show Gupta’s crucial role at the center of grassroots queer and postcolonial organizing throughout an artistic career lived between Canada, the UK, and India. In his pieces about homosexuality in Indian cities, the AIDS crisis, the Black Arts Movement, or key figures including Joy Gregory and Robert Mapplethorpe, Gupta foregrounds the power of cultural activism in the politically fraught contexts of London and Delhi, and illuminates the essential connections between queer migration and self-discovery. Continually questioning given forms of identity, Gupta offers artists and curators multiple strategies of resistance, carving out space for new ways of imagining what it might mean to live, love, and create.”