A-t-on développé une phobie de la couleur à Montréal ces dernières années?
Je pose la question en lien avec un récent article du populaire site web The Coolist qui m’a beaucoup fait réfléchir sur notre rapport à l’architecture contemporaine et à l’utilisation de couleurs vives dans notre tissu urbain.
L’article en question, intitulé Cities of Color: 10 Vibrant, Colorful Cities of the World, nous présente 10 villes sur la planète où la couleur est omniprésente dans divers quartiers, allant des murs d’édifices jusqu’à leur toiture. En voici quelques exemples:
Suite à la lecture de ce texte, je me suis mis à réfléchir à notre centre-ville, au nouveau Griffintown, à nos bibliothèques, à nos musées… pour finalement réaliser que la couleur reste bien souvent évacuée de notre architecture contemporaine. Du moins, des façades extérieures de la grande majorité de nos bâtiments sur l’île.
Prenons simplement en exemple ces édifices publics qui ont récemment fait leur apparition à Montréal:
Pourquoi cette chromophobie? Est-ce une mode ? Une question de goût ? Une question de coût?
C’est tout de même dommage, surtout lorsqu’on tient compte du caractère hivernal de Montréal. Lorsque les feuilles vertes disparaissent du paysage et que le ciel bleu se fait discret durant la saison des grands froids, un peu de couleur ne ferait certainement pas de tort pour apporter un petit côté ludique à notre ville.
Par chance, les murales et les projections vidéo se multiplient ces dernières années pour compenser cette absence de vie, voire de folie, en ville…
Pendant ce temps, les exemples colorés contemporains se multiplient dans plusieurs villes du monde. Pourquoi ne pas s’en inspirer, chers architectes?