Actualité 12.04.2024

Magazine Esquisses : “Le carbone intrinsèque, ça compte!”

De la part de l’Ordre des architectes du Québec :

“L’empreinte carbone d’un bâtiment n’inclut pas seulement le carbone opérationnel, lié à sa consommation d’énergie. C’est aussi le carbone intrinsèque, lié aux matériaux de construction, émis depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de la vie du bâtiment, voire au-delà. Comme l’architecte a le choix des matériaux, il lui revient de gérer le carbone intrinsèque, ce qui passe par une compétence en analyse du cycle de vie.

Sur 60 ans, le carbone intrinsèque représente en moyenne 50 % de l’empreinte carbone totale des bâtiments commerciaux et institu­tionnels construits au Québec et alimentés par une énergie faible en carbone », affirme Ben Amor, ingénieur, professeur et directeur du Laboratoire interdisciplinaire de recher­che en ingénierie durable et en écocon­ception à l’Université de Sherbrooke. Il tire ces chiffres d’un calcul qu’il a effectué à partir de plusieurs articles scientifiques portant sur des analyses du cycle de vie (ACV).

Avec l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments, la part du carbone opérationnel dans leur empreinte est vouée à diminuer, faisant grimper celle du carbone intrinsèque. C’est particuliè­rement vrai au Québec, où la principale source d’énergie, l’hydroélectricité, émet relativement peu de carbone.

Dans ce contexte, les gouvernements, les villes et les entreprises privées ne peuvent plus omettre le carbone intrinsèque dans leurs objectifs de décarbonation. Les certifi­cations qui en tiennent compte, de même que certaines réglementations au Canada et en Europe, indiquent qu’il s’agit d’une préoccupation grandissante. Les architectes doivent donc se préparer à concevoir des projets non seulement performants sur le plan énergétique, mais également sobres en carbone intrinsèque.”

Pour consulter cette édition du magazine Esquisses…

Source : Ordre des architectes du Québec