Actualité 06.06.2015

« Magazine Esquisses | Habitation: l’arène du foyer »

“Une petite révolution se profile en douce dans le paysage résidentiel québécois : les logements collectifs sont en train de supplanter la sacro-sainte maison unifamiliale au chapitre des nouvelles habitations. Densification oblige, bien sûr, mais pas seulement : après s’être étalés jusqu’à la troisième couronne, les bébé-boumeurs considèrent maintenant la commodité du condo. Les promoteurs ne se font pas prier et multiplient l’offre à grands coups de tours résidentielles. Entre construire beaucoup et bien construire, il y a toutefois une marge. Mais pourquoi les architectes se font-ils si discrets dans ce champ de pratique ?”

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20150606-nathalieExtrait de l’éditorial de Nathalie Dion, présidente de l’OAQ: 

Revisiter les standards

On ne va pas se conter des histoires : les architectes sont plutôt discrets dans le secteur de l’habitation. Quand ils sont présents – notamment dans la construction de condos –, on a l’impression d’une contribution modeste.

Plusieurs raisons – d’ordre historique, économique, législatif, etc. – peuvent expliquer le phénomène. Toutefois, faisant écho à notre dossier, j’irais même plus loin : la société n’est peut-être pas convaincue de la plus-value qu’apportent les architectes. Dès lors, à l’exception de quelques tours où une signature architecturale est recherchée, on fait appel à eux seulement parce que la loi l’oblige, sans leur laisser de marge de manœuvre.

Pourtant, on pourrait mentionner de belles expériences, à petite échelle au Québec et à plus grande échelle ailleurs, qui démontrent qu’une habitation bien conçue améliore la qualité de vie. Les architectes québécois pourraient s’en inspirer pour essayer de faire évoluer les projets des promoteurs, qui ne se questionnent pas toujours sur les besoins des usagers et la qualité du produit. Ils pourraient demander, par exemple, « pourquoi des balcons au-delà du huitième étage s’ils sont inutilisés ? » ou « pourquoi seulement des logements d’une et deux chambres ? » Après tout, ils sont formés pour prévoir les besoins et voir à long terme, en plus d’être portés sur l’innovation et la résolution de problèmes complexes. Cela dit, j’estime que cette recherche de qualité est la responsabilité de tous les acteurs concernés face aux futurs occupants, qu’ils soient des propriétaires ou des locataires, ou même face aux passants qui fréquentent le quartier.”

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Source : Véronique Bourbeau | Chargée aux communications | Ordre des architectes du Québec (OAQ)