Serait-ce possible d’éclairer nos villes sans électricité ni pollution lumineuse?
L’objectif semble ambitieux [voire utopique], mais c’est pourtant le rêve de la startup française Glowee qui cumule les prix d’innovation ces derniers temps.
Leur secret pour révolutionner l’éclairage urbain? La bioluminescence, c’est-à-dire la production de lumière naturelle grâce à des organismes vivants, tels que les algues, les lucioles et les méduses.
L’entreprise a ainsi développé des pellicules transparentes aux formes diverses qui permettent d’insérer des biosystèmes aux propriétés luminescentes.
Les parois de ces pellicules fournissent du glucose aux organismes vivants emprisonnés qui, à la tombée de la nuit, émettent de la lumière.
Pour Glowee, cette technologie permettrait de réduire la facture d’électricité des municipalités, notamment pour illuminer le domaine public ou la signalétique des réseaux routiers. Des commerces pourraient également s’en servir pour leur vitrine ou leur enseigne. Bref, les possibilités semblent nombreuses.
La grande question maintenant: y’a-t-il un réel potentiel de commercialisation pour une telle innovation? Je suis sceptique.
Premièrement, le concept n’est pas totalement nouveau. La bioluminescence en fascine déjà plus d’un. On n’a qu’à penser à Glowing Plants qui propose d’utiliser des végétaux génétiquement modifiés pour illuminer nos villes.
Autre élément à prendre en considération: l’intensité de la lumière produite (soit l’équivalant d’une bougie) semble bien faible pour éclairer adéquatement le domaine public. Je me questionne également sur la durée de vie et l’entretien d’un tel système. Après tout, les organismes vivants utilisés ne sont pas éternels. La cofondatrice de la startup, Sandra Rey, assure par contre que le produit peut être entièrement récupéré en fin de vie.
Je repose donc la question: le bio-éclairage, révolution urbaine à venir ou mode éphémère selon vous?