L’ajout de couleurs en architecture est parfois risqué. Une utilisation maladroite, trop généreuse ou mal positionnée sur un édifice peut avoir tendance à mal vieillir et à susciter de nombreuses critiques. Le cas du CUSM, à Montréal, est le parfait exemple en la matière avec ses motifs grossiers.
Plusieurs architectes hésitent à ajouter des couleurs vives à travers leurs réalisations, préférant s’en tenir aux textures et aux teintes naturelles des matériaux, que ce soit le béton, le bois, le verre ou l’acier. C’est d’ailleurs une forte tendance en ce moment au Québec à travers de nombreux bâtiments publics contemporains, comme je le faisais remarquer dans une publication précédente.
Cela dit, lorsque son application est bien exécutée avec une grande sensibilité au contexte environnant, la couleur peut devenir une signature forte en architecture.
En voici un bel exemple. Il s’agit d’un nouveau centre culturel situé dans la commune de Beaumont-Hague, en France, dessiné par Périphériques Architectes. À l’intérieur comme à l’extérieur, l’équilibre entre la géométrie du bâtiment, les divers matériaux et l’ajout de couleurs vives offre un magnifique spectacle aux visiteurs.
Bref, oser peut s’avérer payant… sans oublier, bien sûr, que la modération a bien meilleur goût.