Actualité 22.09.2012

HOMMAGES – Melvin Charney – "De la part de l'École d'architecture (U. de Mtl.) et du CCA"

1) Hommage de la part d’Iréna Latek et Alan J. Knight de l’École d’architecture de l’Université de Montréal:

Melvin Charney
1935-2012

Le décès de Melvin Charney survenu le 17 septembre 2012 laisse dans le deuil toute la communauté de l’École d’architecture de l’Université de Montréal, ses collègues et les étudiants qu’il a formés de 1963 à 1995, ainsi que tous ceux qui, par la suite, ont profité de sa contribution à la discipline.

Un des plus influents architectes de sa génération, professeur et co-fondateur, à l’Université de Montréal, de l’École d’architecture, en 1964, puis quatre ans plus tard, de la Faculté de l’aménagement, Melvin Charney, au travers l’exercice de deux pratiques, celle d’architecte et celle d’artiste, a mené toute sa vie un intense travail théorique. Aujourd’hui, il lègue aux architectes canadiens un héritage intellectuel unique, incomparable à aucune œuvre architecturale.

Des études sur l’architecture au Québec qu’il entreprend dès 1965, alors que Montréal subit les premières reconfigurations violentes de la planification régionale, posent à long terme la base de sa pensée. Naît une série d’écrits bouleversant les points de vue courants sur la discipline de l’architecture, dont deux mémorables articles, Pour une définition de l’architecture au Québec, publié en 1971, et À qui de droit, publié en 1982. Pour une définition de l’architecture au Québec sera par la suite traduit et réédité à l’international.

En 1968, Melvin Charney prend activement part aux travaux de formation de la Faculté de l’aménagement, il s’engage dans la modernisation de l’éducation architecturale au Québec au sein de l’université, crée et dirige le programme d’études supérieures en aménagement, de 1968 à 1972, puis l’Unité d’architecture urbaine, de 1978 à 1992. Dès le début de son travail universitaire, Melvin Charney se fait critique de l’élitisme de la profession d’architecte, il s’intéresse aux architectures mineures, celles du quotidien, et de là donne une grande leçon à l’architecture. Le lieu est un espace non pas généré par les règles de la composition, mais issu des besoins des citoyens. Melvin Charney n’hésite pas à traiter en architecture de questions politiques et éthiques; progressiste, adoptant des perspectives multiples, il trouve toujours les mots justes. Il développe la notion d’architecture comme pratique publique prenant ses racines dans la société même. Et le lieu social par excellence, c’est la ville. Ainsi l’architecture est un art de reconnaissance du lieu.”

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(Source: Agnès Angers, École d’architecture de l’Université de Montréal)

2) Hommage de la part du Centre Canadien d’Architecture:

Hommage à Melvin Charney, 1935 – 2012
collection

Tout au long de sa carrière, l’artiste-architecte Melvin Charney a participé à plusieurs projets liant art et architecture. Dans son œuvre, il aborde l’environnement urbain à la fois d’un point de vue critique et dans l’esprit de célébration.

Né à Montréal, M. Charney étudie l’architecture à l’Université McGill ainsi qu’à Yale University. En 1961, il commence à travailler pour différentes firmes parisiennes et new-yorkaises, puis il revient à Montréal en 1964 et occupe un poste au département d’architecture de l’Université de Montréal. Nommé professeur agrégé en 1966, il crée et dirige la Faculté d’aménagement (1968-1972) ainsi que l’Unité d’architecture urbaine (1978-1992). Par la suite, il signe de nombreuses études en architecture et en design urbain, et il est régulièrement invité, en tant que critique, par différentes universités du monde entier.

Le projet qu’il soumet pour le pavillon canadien à l’Exposition universelle d’Osaka en 1970 lui vaut une reconnaissance internationale. Même si ce projet n’a pas été retenu, il a été largement acclamé. Melvin Charney produit ensuite une série de peintures axées sur la photographie : Un dictionnaire… (années 1970-2001), Le trésor de Trois-Rivières (1975), Les maisons de la rue Sherbrooke (1976) et Room 202 (1979). Lauréat du prix Paul-Émile-Borduas (1996) décerné par le gouvernement du Québec, M. Charney est fait chevalier de l’Ordre national du Québec (2003), commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres (France, 2006), et il est titulaire d’un doctorat honorifique en lettres décerné par l’Université McGill (2009). Il a aussi représenté le Canada à la Biennale de Venise, tant en art qu’en architecture (1986 et 2000).”

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(Source: Isabelle Huiban, Chef, Relations de presse, Centre Canadien d’Architecture)

3) Revue de presse:

http://www.montrealgazette.com/travel/Melvin+Charney+towering+figure+Montreal+architecture/7268289/story.html

http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/359537/melvin-charney-1935-2012

http://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/201003/27/01-4264968-chroniques-dun-grand-observateur.php

http://necrologie.lapresse.ca/resultatrecherche.php?nodef=3027233

4) Entrevue:

Entrevue de l’ONF avec Melvin Charney datant du 15 juillet 1976 lors du démantelèment de Corridart

(Source: Josée Riopel)

(Photo gracieuseté du Montreal Gazette)