Actualité 02.02.2024

“Goose Village” : une chronique de vies déplacées et d’un patrimoine perdu

“Dad on Forfar Street, Fall 2020”, 81,28 x 101,6cm, impression au jet d’encre | Photo de la page couverture de l’oeuvre “Goose Village” par Marisa Portolese

Communiqué de presse de Marisa Portolese :

“Montréal, QC – L’artiste montréalaise Marisa Portolese présente “Goose Village”, une poignante publication dévoilant l’histoire perdue d’un quartier dynamique décimé par le développement urbain dans les années 1960. Publiée le 4 novembre 2023, cette première édition retrace l’histoire du Village des Oies, un lieu autrefois florissant de Pointe-Saint-Charles, Montréal, ainsi que la vie de ses habitants déplacés.

L’ensemble du travail de Portolese, qui s’étend sur quatre années de production et de recherche, plonge dans le récit du Goose Village. Ce corpus multidisciplinaire combine des entretiens recensant l’histoire orale du quartier, des portraits, des paysages urbains ainsi qu’un regard minutieux sur des milliers d’images historiques conservées aux Archives de la Ville de Montréal. Le résultat est un exposé déchirant quant à la manière dont les décisions d’urbanisme manquant de vision globale ont dévasté une communauté fortement unie, altérant à jamais le tissu culturel et social.

La publication de Goose Village avec les écrits de Vincent Bonin et Marisa Portolese, est à la fois un mémorial et un appel à reconnaître cette injustice historique. Publié en anglais et en français, ce livre de 229 pages à couverture souple, minutieusement documenté, présente une richesse de documentation historique et d’anecdotes personnelles, permettant aux lecteurs de comprendre une époque oubliée de l’histoire de Montréal.


Marisa Portolese est une artiste italo-canadienne née à Montréal, au Québec. Elle est professeure agrégée au programme de photographie de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia, où elle a obtenu une maîtrise en beaux-arts en 2001. Elle a réalisé de nombreux projets photographiques, qui ont été salués par la critique et été largement présentés au Canada, en Europe et aux États-Unis. De 2017 à 2019, elle a été artiste en résidence au Musée McCord à Montréal ; son travail au cours de cette résidence a abouti en une exposition solo et à la publication d’un catalogue intitulées Dans le Studio avec Notman. Parallèlement à ses expositions, des critiques ont écrit sur son travail dans divers magazines, revues, journaux, livres d’art et périodiques. Trois monographies lui ont également été consacrées : Un chevreuil à la fenêtre de ma chambre (2003), Antonia’s Garden (2012) et Dans le Studio avec Notman (2018). Elle est lauréate de plusieurs prix et de nombreuses bourses des Conseils des arts du Canada et du Québec, ainsi que du Conseil de recherches en sciences humaines. Elle a également reçu une bourse de recherche de l’Université Concordia. En plus, ses œuvres font partie de collections muséales, particulières et d’entreprises.

Vincent Bonin est commissaire et auteur. En 2011, avec la conservatrice Catherine J. Morris, il a conçu Materializing “Six Years”: Lucy Lippard and the Emergence of Conceptual Art au Elizabeth Sackler Center for Feminist Art, Brooklyn Museum. En 2014, il a organisé l’exposition. D’un discours qui ne serait pas du semblant / Actors, Networks, Theories, à la galerie Leonard e & Bina Ellen et à Dazibao, Montréal, consacrée à la réception de la « French Theory ». En 2015, il a organisé Passages vers l’abstraction : Geneviève Cadieux au Musée d’art de Joliette. En 2016, il a conçu Réponse, un dialogue avec la philosophe Catherine Malabou, au Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint-Jérôme. Il a écrit et dirigé plusieurs ouvrages. Ses textes ont été publiés, entre autres, par les revues Canadian Art et Fillip, le Centre André Chastel, le Musée d’art contemporain de Montréal, Les presses du réel, Sternberg Press et la Vancouver Art Gallery.”

Pour consulter le communiqué de presse original…

Pour plus d’information sur l’ouvrage…

Pour consulter la chronique “Que reste-t-il de Goose Village ?” publié dans La Presse le 28 janvier dernier…

Source : Marisa Portolese, auteure