Dans plusieurs villes du monde, la construction de nouvelles gares ferroviaires ne se fait pas à la légère.
Peu importe l’ampleur du projet, on saisit l’occasion pour faire rayonner le talent de ses architectes, que ce soit sur la base de concours d’architecture ou de simples appels d’offres traditionnels.
La qualité architecturale et la créativité se retrouvent donc systématiquement en caractères gras dans les critères de sélection de ces projets afin d’améliorer l’expérience des usagers dans les infrastructures de transport de leur région.
En voici quelques exemples:
Au Québec, on semble voir la chose autrement, sauf peut-être dans quelques rares cas d’exception. On n’a qu’à penser à l’élégante Gare Grande-Pointe de STGM architectes, située au pied du Massif dans Charlevoix.
C’est une toute autre histoire cependant quand on observe les nouvelles installations de l’AMT pour son Train de l’Est. La qualité architecturale a visiblement été reléguée au second plan.
Résultat: des gares peu inspirées et inspirantes [et dans certains cas très massives] ont fait leur apparition dans notre paysage urbain.
Est-ce la faute des architectes? Du contexte paragouvernemental? Des budgets alloués?
Peu importe, le résultat s’avère peu convaincant et rappelle malheureusement l’incohérence du gouvernement dans sa promotion de l’architecture au Québec.
Pourquoi favorise-t-on uniquement la qualité architecturale dans le secteur culturel [avec l’organisation de concours pour nos bibliothèques, musées et salles de spectacles], mais qu’on néglige de le faire à travers les commandes publiques relevant des autres ministères?
Deux poids, deux mesures.