“Construire notre richesse
Marie-Claude Lortie
La Presse
La semaine dernière, on a beaucoup entendu parler de la Maison symphonique, cette salle de concert finalement ouverte après 20 ans de tergiversations, de pelletées de terre, de reculs et de promesses, et même quelques mois de bouchons.
L’inauguration, mercredi dernier, fut grandiose. On s’est dit heureux d’avoir enfin cette salle à l’acoustique de calibre international pour notre orchestre symphonique. Et, toute la semaine, bien des mélomanes se sont surpris à siffler des airs de la Neuvième de Beethoven, redécouverte, à l’ouverture, en version joliment boisée.
L’heureux événement avait quelque chose de très réjouissant pour Montréal. Enfin, un nouvel immeuble d’envergure au centre-ville! Enfin, un lieu culturel rutilant! Partout, on a entendu de bons mots.
Formidable, donc, ce projet?
Oui et non.
Oui, bien sûr, parce qu’une belle et bonne salle de concert, ça ne peut pas être une mauvaise idée.
Non, parce que ce nouvel immeuble est la consécration d’une façon de faire des choix culturels, architecturaux, urbains qui nous mène dans un cul-de-sac.
Une des personnes les plus en désaccord avec la façon dont le gouvernement a procédé pour construire la salle en question n’est nul autre que le président de l’Ordre des architectes, André Bourassa. M. Bourassa n’a pas d’opinion particulière à émettre sur le bâtiment. Après tout, il est le président de l’ordre de tous les architectes.”
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(Photo: Sydney Opera House)