« Quand les jeunes firmes étaient encore bienvenues dans les concours : 3 concours d’Hôtels de Ville des années 1980 en Ontario »
Extrait de l’éditorial:
“Titre de l’éditorial: Quand les jeunes firmes étaient encore bienvenues dans les concours : 3 concours d’Hôtels de Ville des années 1980 en Ontario
par Jean-Pierre Chupin
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Qui, de Mississauga à Markham, ou de Kitchener à Toronto, sait ou se souvient que les édifices civiques volontairement « symboliques » de ces villes ont fait l’objet de concours marqués par leur époque et ouverts à de jeunes firmes d’architectes ? Les concours ne sont pas des fins en soi, il est normal de les oublier en tant que tel. Mais l’histoire de ces concours mérite d’être revisitée et, 25 années plus tard, la comparaison est instructive.
Le Catalogue des Concours Canadiens recense 11 concours relatifs à des mairies ou des hôtels de ville. Le plus célèbre, le plus marqué sur le plan historique, ne serait-ce que par le nombre inimaginable de plus de 500 projets soumis en provenance du monde entier, reste le concours pour l’Hôtel de Ville de Toronto en 1958. Ce fut cependant l’un des rares concours internationaux organisés au Canada jusqu’à la fin des années 1980. On notera également, et cela mérite d’être souligné, qu’il a fait l’objet d’un deuxième concours en 1998, soit 40 années plus tard, pour la rénovation cette fois. La série des « City Halls » se prolongera en 1959 pour Winnipeg, puis en 1961 pour Red Deer et Chomedey, autrement dit Laval, et les années 1960 se referment sur le concours pour l’Hôtel de ville de Brantford. Les activités reprennent en 1979 à Edmonton, puis 1981 à Calgary et culminent à Mississauga en 1982, Markham en 1986 avant de se refermer, de nouveau, sur le concours pour l’Hôtel de Ville de Kitchener en 1989. On compte donc 6 des 11 concours organisés en Ontario, 3 en Alberta et seulement 1 pour le Manitoba et 1 pour le Québec. Qu’ont en commun tous ces concours ? Certainement de constituer une sorte de frise temporelle de l’émergence d’une modernité symbolique canadienne, puisque toutes ces villes étaient alors en pleine période de croissance démographique et économique.”