Actualité 05.02.2021

Dévoilement des nouveaux jardins de la 22e édition du Festival international de jardins

Jardins de Métis

“Hässja” par Emil Bäckström, architecte (Stockholm, Suède) | Crédit photo : Emil Bäckström, architecte

Communiqué de presse :

Grand-Métis, Canada, 02-02-2021 – Le Festival international de jardins est heureux de dévoiler les nouveaux concepteurs choisis pour sa 22e édition.

La magie est dehors est le thème de cette édition qui vise à nous apporter de l’espoir, à exalter la créativité et à mettre de la couleur dans ce monde qui peine à vaincre cette pandémie mondiale et à se sortir de plusieurs mois de confinement.

Cinq projets ont été sélectionnés pour faire partie de l’édition 2021 du Festival international de jardins en provenance du Canada, des États-Unis, de la France et de la Suède. Ils s’ajoutent aux jardins actuels afin de composer un musée à ciel ouvert, proposant ainsi un parcours d’installations en plein air.

Les nouveaux Jardins seront présentés à partir du 26 juin 2021. À cette occasion, les visiteurs seront invités à entrer dans une vingtaine d’univers éclatés où les frontières entre le design, la nature et l’humain seront momentanément dissoutes.

Au total, 160 dossiers en provenance de 17 pays ont été soumis.

Les cinq nouveaux projets retenus pour l’édition 2021 sont :

Choose your Own Adventure

Balmori Associates [Noémie Lafaurie-Debany, Javier Gonzalez-Campana, Simon Escabi, Chris Liao, Cristina Preciado, paysagistes et urbanistes]

New York, États-Unis

En pleine pandémie mondiale, causée en partie par le réchauffement climatique et ses effets indéniables sur tous les organismes vivants, combattre les changements climatiques en changeant la relation toxique que nous entretenons avec les organismes vivants et autres éléments de la nature, dont la terre, l’eau, l’air, les plantes et les animaux, s’avère crucial. Repenser notre rapport à la nature, après avoir vécu en confinement, peut s’amorcer avec l’appréciation de phénomènes naturels : le vent qui souffle, l’écorce mouillée, l’ombre musquée, l’air sec, une odeur florale, une pierre chaude, le gravier qui crisse… Le jardin remet en question les images fixes publiées sur le Web qui rappellent le pittoresque du 18e siècle. Malcolm Andrews disait que les touristes à la recherche de paysages parfaits tentaient de les figer, tels des trophées, afin de les vendre ou de les accrocher aux murs de leur salon (alias Instagram du 21e siècle!). Toutefois, un paysage ne se reproduit jamais deux fois; voilà pourquoi son manque de fixité et ses expériences hyper sensorielles sont mis en évidence par cette simple matrice que forme le jardin. Les bandes de plantation est-ouest intersectent les bandes nord-sud composées de matériaux durs. Choisissez votre propre aventure – sentez, touchez, écoutez, goûtez et regardez.

Hässja

Emil Bäckström, architecte

Stockholm, Suède

On les aperçoit de loin – créatures inconnues et familières qui s’érigent dans le champ – semblant attendre. Elles captent la lumière du soleil et émettent une chaude lueur dorée. Le vent les fait bouger légèrement. Elles forment une constellation triangulaire, regroupées, sans jamais être trop près les unes des autres. Elles sont de la même espèce, mais chacune a sa propre forme, sa propre expression. Un élément de la nature s’est transformé en entité vivante. En s’approchant, on constate que cette entité est composée de millions d’objets distincts : des brins de foin. Tout près, on peut sentir son odeur franche et toucher la chair à la fois piquante et douce de sa structure. Puis on y entre. La pandémie de la Covid-19 nous a beaucoup appris. Elle a mis en évidence notre éloignement face à la nature et à l’agriculture ainsi que l’importance de la biodiversité. À l’échelle mondiale, un regain pour les méthodes traditionnelles et durables d’habiter notre terre émerge. Hässja est une installation basée sur l’un de ces arts presque perdus de travailler le sol : les structures de séchage du foin. Ces trois structures, faites à partir des plantes mêmes qui les entourent, ne sont pas uniquement éducatives; elles sont formées et disposées pour mettre en valeur les qualités inhérentes dont elles sont les héritières. Contrairement aux structures de séchage du foin habituelles, celles-ci sont dotées d’une chambre intérieure. Ce petit espace constitue un refuge contre le monde d’aujourd’hui, en plus de proposer une réflexion sur la relation de l’homme avec la nature et sur ses façons, passées et futures, d’habiter la terre.

Miroirs acoustiques

Emmanuelle Loslier, architecte paysagiste, Camille Zaroubi, architecte paysagiste

Montréal (Québec) Canada

Le miroir acoustique est un dispositif passif qui réfléchit et concentre les ondes sonores. Lorsqu’on se trouve au point focal, l’ensemble de l’univers acoustique est concentré, créant l’illusion qu’on se trouve à proximité des différents éléments d’où émanent les sons. L’installation est composée de deux paraboles (antennes recyclées en aluminium) plantées dans le sol. Installées dos à dos, l’une pointe vers le site du festival, un milieu anthropique, et l’autre vers le boisé et le fleuve. Le visiteur est invité à expérimenter ces 2 univers sonores contrastés.

Au sol, un marquage permet au visiteur de se positionner au point focal. Un trou au centre de la parabole l’invite à observer le paysage de l’autre côté et ainsi, à positionner sa tête au point précis de concentration des ondes sonores.

Open Space

legaga [Gabriel Lemelin, Francis Gaignard, Sandrine Gaulin, stagiaires en architecture]

Québec (Québec) Canada

Open Space est un lieu ouvert – de manière figurée et littérale. Les murs d’une maison archétypale tombent pour dégager un plan libre aux possibilités infinies. D’un coup de baguette magique, les éléments domestiques côtoyés au quotidien – portes, escaliers, fenêtres et murs – se dotent de nouvelles significations : on marche sur les murs, on laisse pendre ses pieds dans la porte, on jase autour de l’escalier, on s’assoit sur la cheminée. La maison, présentement symbole de confinement, redevient un lieu amusant, sécuritaire et familier où il fait bon rêver. Avec un peu d’imagination, la magie est partout.

Porte-bonheur

David Bonnard, architecte DE-HMONP, Laura Giuliani, paysagiste, Amélie Viale, artiste plasticienne

Lyon, Villefranche sur Saône et Lissieu, France

En temps normal considérée comme le point de départ de l’aventure quotidienne, la porte est devenue malgré nous, notre horizon pendant de long mois : notre élément commun de séparation au reste du monde.

Le projet propose une forme de rite de passage, entre réalité et virtualité, où il s’agit de réapprendre à oser franchir les portes, pour aller dehors et retrouver le goût de l’émerveillement face à la nature. Une renaissance par un jeu subtil d’anamorphose, où la porte, marqueur quotidien du confiné, se virtualise et finit par disparaître au fur et à mesure que le visiteur chemine, au profit d’un nouvel horizon. Un horizon naturel, paisible et bienfaiteur, car oui, à n’en point douter, la magie est dehors.

Deux projets ont reçu une mention spéciale du jury :

Bonheur plat

Céline Arnaudeau, designer multidisciplinaire, Marc-Antoine Goyette, designer et charpentier traditionnel

Montréal (Québec) Canada

(in) between soils

ONE-AFTR [Joon Ma, architecte, Ryu Ahn, architecte]

Boston et New York, États-Unis

Le jury était composé de :

  • Lydia Brown, productrice et avocate, secrétaire du conseil d’administration du Festival international de jardins
  • Marie-Claude Massicotte, architecte paysagiste sénior AAPQ AAPC, consultante et chargée de cours à l’Université de Montréal
  • Kiel Moe, architecte, titulaire de la chaire d’architecture Gerald Sheff, École d’architecture Peter Guo-hua Fu de l’Université McGill
  • François Leblanc, coordonnateur technique, Festival international de jardins
  • Alexander Reford, directeur, Jardins de Métis et Festival international de jardins”

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Source : v2com-newswire.com