Dépôt du rapport d’activités 2023 + Mot du président Jean Paré
De la part de la Ville de Montréal :
« 2 octobre 2024
Le rapport d’activités 2023 du Comité Jacques-Viger (CJV) a été déposé à la séance du conseil municipal du 16 septembre 2024. Celui-ci traite des avis qui ont été émis en cours d’année 20223 et fait ressortir les enjeux qui émanent des projets qui lui ont été présentés.
Introduction de Jean Paré, président du CJV :
Sur le fond des choses, l’année 2023 a vu le CJV tenir 16 séances, dont 3 en comité mixte avec le Conseil du patrimoine de Montréal, de même que 6 rencontres en groupe de travail conjoint avec le CPM dans le cadre de l’élaboration du nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité de Montréal. Au terme de ces rencontres, pas moins de 24 avis ont été émis, en plus des 3 commentaires du groupe de travail sur le PUM 2050.
La dernière année s’inscrit généralement en continuité des précédentes quant aux types de dossiers soumis au comité. 2023 s’en démarque tout de même sur plusieurs plans.
Ainsi :
- les programmes ou plans particuliers d’urbanisme (PPU) semblent avoir été mis en veilleuse à mesure que s’élabore le nouveau plan d’urbanisme de la ville;
- les propositions de requalification d’espaces commerciaux se sont multipliées, visant à y accueillir une mixité d’usages incluant de grands ensembles résidentiels;
- des projets aux enjeux particuliers sont apparus sur des sites comme l’ancien hippodrome de Montréal, le Parc olympique et quelques autres.
Le CJV a été interpellé par des facteurs conjoncturels qui ont pris un relief important en 2023, telles l’aggravation du manque de logements et l’inflation. Ils ont alimenté la réflexion que le CJV et le CPM ont entreprise avec la Cellule facilitatrice immobilière mise sur pied par la Ville dans le but d’accélérer l’approbation des projets. À cet égard, le devoir de diligence que le CJV s’est imposé prend encore plus d’importance.
Le CJV s’est aussi voulu attentif aux enjeux environnementaux des projets. Alors que la transition écologique sera au coeur du PUM 2050, il convenait de lui faire place dès maintenant. La gestion des eaux de ruissellement s’est avérée une occasion tout indiquée de formuler des recommandations pour qu’il en soit tenu compte.
S’agissant du PUM 2050, le Service d’urbanisme et de mobilité a réuni une solide équipe professionnelle pour l’élaborer. De février à mai 2023, à travers le groupe de travail conjoint, le CJV et le CPM lui ont apporté leur expertise et leurs pistes de réflexion. Le PUM 2050 nous occupera de nouveau dès janvier 2024 en vue d’un avis préliminaire, prélude à l’intervention de l’Office de consultation publique de Montréal.
Le projet de PUM a amené le CJV à réfléchir à son rôle dans le cadre de la mise en oeuvre du nouveau plan d’urbanisme, qui ramène à l’avant-plan l’enjeu de la cohérence et de la continuité du tissu urbain à travers la mosaïque des règlements relevant des arrondissements.
Le CJV est le gardien tout indiqué de cette cohérence et de cette continuité. À cette fin, il s’agirait par exemple de l’outiller pour accompagner les arrondissements dans la transition de leurs règlements d’urbanisme. Il s’agirait aussi de solliciter l’avis du CJV sur les projets où le profil urbain ou encore les vues vers le mont Royal, le fleuve et la périphérie sont en jeu.
Bref, plus que jamais, le CJV a du pain sur la planche. J’en profite pour souligner l’engagement et l’excellent travail de notre équipe. En 2023, Nicolas Demers-Stoddart, architecte, a pris le relais de Jonathan Cha, un pilier du CJV depuis 2018. À la permanence, Gaétan Ricard s’est joint à Geneviève Gagnon, Myriam St-Denis, Julie St-Onge et Arnaud Dufort. À toutes et tous, ma profonde reconnaissance.
En terminant, alors que je rédige ces lignes, se déroulent les Jeux olympiques de Paris. Quelle magnifique idée d’avoir fait de la ville de Paris le décor actif et grandiose de ces Jeux ! Je me prends à rêver qu’à la faveur d’un nouveau PUM 2050, axé sur la transition écologique, la protection du patrimoine et l’insertion de la ville dans son paysage, nous redécouvrions et mettions en valeur l’extraordinaire écosystème de Montréal : un archipel au milieu duquel une montagne et un fleuve se répondent, sertis dans l’écrin des Laurentides et des Montérégiennes.
Permettons-nous de rêver et d’agir en conséquence. »