Actualité 30.10.2009

Concours – Planétarium de Montréal – "Les projets finalistes"

“Après le dévoilement des images du projet gagnant du futur Planétarium de Montréal, voici un aperçu des quatre finalistes.

Proposition de Chevalier Morales architectes (images 1 à 4): “Inspiré par les bouleversements climatiques actuels et la fonte des glaciers dans l’Arctique, le bâtiment se présente comme un grand volume rectangulaire tourmenté et craquelé qui s’enfonce lentement du coté du Stade olympique tout en se relevant de l’autre dans un équilibre précaire. De ce volume, se détache et dérive déjà une partie que nous nommons la lanterne-iceberg. (…) La promenade architecturale à travers les diverses parties du bâtiment se veut narrative, comme une histoire de l’univers, racontée en trois dimensions et soutenue par des éléments scénographiques et muséographiques précis. (…) À travers le réseau complexe d’axes composant les structures en place, le planétarium s’insère en ton sur ton dans l’univers blanc des installations olympiques. Seulement, au lieu d’être opaque et mat comme le béton qui forme le stade et l’ancien vélodrome, le planétarium est, par contraste, légèrement translucide et laiteux. Il laisse la couleur l’envahir et le teinter de l’intérieur. Il multiplie les surfaces polies et réfléchissantes, comme le verre opalescent, l’acier inoxydable, l’aluminium blanc lustré, le panneau d’aluminium perforé blanc et le verre céramifié. Ce dernier réduit également la surchauffe intérieure en agissant comme de multiples micros pare-soleil. (…) Ce n’est qu’une fois à l’intérieur de ces volumes que la volumétrie du bâtiment, l’articulation des espaces et les Théâtres des étoiles – prévus pour être recouverts d’aluminium couleur laiton dépoli et perforé – commenceront à offrir une vision claire de l’objet du musée.

Proposition de Croft Pelletier architectes (images 5 à 8) :
“Une approche dictée par diverses considérations; celle ne pas inscrire un objet articulé dans un site fortement marqué par la présence de bâtiments hétéroclites, celle ne pas entrer en conflit avec les lieux existant, mais plutôt d’y ajouter un édifice qui y contribuerait, tel un noyau central unificateur, celle de créer un lieu d’émerveillement, de découverte, de stimulation, d’apprentissage et ce même hors des limites du bâtiment. (…) Notre solution est de matérialiser le projet dans un objet qui, par sa grande simplicité apparente, deviendrait tout aussi fort et marquant que la présence des édifices voisins. Objet fort, mais également immatériel, à la fois présent et absent, objet mystérieux et qui intrigue, comme l’infinité de l’espace. Objet qui force le visiteur à s’approcher, à s’éloigner pour en comprendre le mécanisme, pour changer sa perception, pour le découvrir. Ici, le Planétarium n’emprunte en rien le vocabulaire du stade et de son environnement, il doit être totalement intemporel. (…) Il doit être un objet qui intrigue, tout en respectant l’approche organique moderne de l’oeuvre de Taillibert. Objet céleste parmi les plus mystérieux, mais aussi l’un des objets célestes les plus puissants: un trou noir?”

Proposition de Saucier + Perrotte architectes (images 9 à 12):
“Le Planétarium nous transporte ailleurs et nous invite à la découverte d’un instantané de l’évolution, allégorie de la formation de la matière, d’un changement d’état du brut au précieux. Dans un temps figé, ni présent ni futur, la matière en transformation, perforée, altérée est symbole de cette mutation perpétuelle. Inspiré par cette matière, le projet enseigne aux visiteurs ses différents états et les transformations vécues par les planètes (…) Cette matière permet aux visiteurs de vivre une expérience immersive sensible et émotionnelle et de comprendre les phénomènes astronomiques. Un soleil est au coeur de cette galaxie, le théâtre No 2. La lumière vient créer un signal visible de l’avenue Pierre de Coubertin et, dans le coeur du Planétarium, elle oriente les gestes qui organisent le projet. (…) La matière détachée du sol crée l’espace intérieur et dissimule dans son épaisseur tous les éléments vitaux techniques et structuraux. Elle loge les dispositifs nécessaires à la mise en place de scénographies diverses dans l’ensemble du Planétarium. (…) D’autres objets sphériques, plus petits, servent à l’identification des lieux, à l’orientation des gens ou comme lieux de rassemblement.”

Proposition d’Atelier Big City et L’oeuf (images 13 à 16):
“Dès le départ, une première idée s’est imposée clairement; il s’agissait de cartographier l’univers, d’édifier le ciel en quelque sorte et de traduire en architecture l’émerveillement qu’on peut ressentir sous la voûte céleste, sa profondeur et son échelle impalpable pour le communiquer subtilement. Cette idée a orienté un travail de conception de l’espace, où le brouillage des limites et de la profondeur des espaces construits et de l’enveloppe prennent une grande importance. (…) Des stratégies élémentaires de développement durable ont rapidement cristallisé la géométrie de l’édifice et établi l’importance d’un mur solaire qui, en traversant l’intérieur sur trois niveaux, devient un repère architectural et un élément scénographique fort autour et dans lequel s’organisent la distribution et le préconditionnement des flux d’air. (…) L’approche au développement durable est indissociable de l’architecture; elle est partie prenante de la scénographie. Dans l’optique où le Planétarium a pour mission de faire connaître et apprécier à la population les sciences de la nature et puisqu’il est un des Muséums nature de Montréal, l’intégration et l’expression de dispositifs paysagers et construits qui contribuent à minimiser, voire alléger l’exploitation et l’usure de notre propre planète s’impose. (…) Ses aménagements extérieurs, en déminéralisant la dalle olympique (le nouveau jardin olympique?) et en créant une variété d’espaces appropriables, renforceront le lien au très bucolique Jardin botanique et inciteront aussi les promeneurs à y venir et à poursuivre leur déambulation de l’un à l’autre…”

Plus d’info et d’images des projets sur les sites des firmes.

Pour revoir des images du projet gagnant, signé Cardin Ramirez Julien, cliquez ici.”

Pour voir toutes les images…

(Source: Créativité Montréal)