Actualité 14.12.2018

« 40 ans de questionnement »

Centre Canadien d’Architecture

Centre Canadien d’Architecture | © CCA

Annonce :

À l’aube de son quarantième anniversaire, le CCA continue de remettre en question notre mode de vie en le considérant à travers le prisme de l’architecture.

  • Comment pouvons-nous faire face aux conséquences inattendues de ce qui a déjà été célébré comme un progrès
  • Comment nos idéaux de production, d’efficacité et de rapidité se forment-ils réellement ?
  • Comment les gens modifient-ils la ville qui les entoure pour répondre à leurs besoins et à leurs désirs au-delà de ce que les architectes et les urbanistes imaginent ?
  • Quelles possibilités émergent lorsque nous privilégions des sens autres que la vue ?

Telles sont quelques-unes des nombreuses questions que le Centre Canadien d’Architecture (CCA), en tant qu’institution inventive et polémique, n’a cessé de poser depuis sa fondation en 1979.

« La pratique du questionnement est au cœur du CCA depuis toujours. Nous enquêtons sur les zones grises de notre société en essayant de rendre les architectes plus conscients de la complexité du problème dont ils font partie, au lieu de prétendre être la solution. Nos projets nous servent de tremplins pour poser des questions difficiles sur les responsabilités, les limites, les définitions et les hypothèses inhérentes au domaine de l’architecture », déclare Mirko Zardini, directeur du CCA.

Durant sa quarantième année, le CCA continuera de s’interroger sur ce territoire non déclaré fait de préjugés et d’attitudes culturelles et sur la manière dont l’architecture se pratique. En adoptant un autre point de vue pour examiner ces enjeux, le CCA cherche à déconstruire leur apparente normalité – et parvient peut-être à trouver non pas des réponses, mais des thèmes, des contradictions et des exemples instructifs qui peuvent nous aider à adopter une nouvelle façon de penser.

Cet engagement a joué un rôle primordial en 1979, lorsque Phyllis Lambert conçoit le CCA comme une institution d’un nouveau genre qui fonctionnerait selon le principe que l’architecture est d’intérêt public pour susciter les débats et la création de savoir.

« Depuis que notre édifice, construit spécifiquement pour soutenir notre mission d’institution internationale, s’est ouvert à Montréal en 1989, le CCA explore de nouveaux domaines et amorce des recherches suscitées par sa collection, en invitant notre réseau de penseurs critiques et engagés à poser une série de questions », affirme Lambert.

En accord avec sa tradition de questionnement, le CCA offrira en 2019 une année de programmation durant laquelle les conservateurs exploreront de nouveaux thèmes dans les expositions Nos jours heureux : architecture et bien-être à l’ère du capitalisme émotionnel, Bâtir un nouveau Nouveau Monde : l’Amerikanizm dans l’architecture russe, 1776-1991 et Sorti du cadre : Gordon Matta-Clark. Le centre continuera ses activités à l’extérieur (au-delà) de ses installations montréalaises en mettant en place des programmes internationaux collaboratifs, notamment le projet CCA c/o implanté à Tokyo et à Buenos Aires, ainsi que le projet de recherche Centrer l’Afrique visant à revisiter le rôle le rôle sous-étudié de ce continent dans le développement de l’architecture.

Tout au long de la célébration de son quarantième anniversaire, le CCA ajoutera de nouveaux contenus, notamment en poursuivant la publication de notre série de livres pour enfants avec Houses for Sale, en mettant en ligne de la série d’ePub Studies in the Design Laboratory en partenariat avec la Harvard University Graduate School of Design, en analysant la mission d’une institution culturelle avec The Museum Is Not Enough (Le musée ne suffit pas) et en questionnant en profondeur la notion de bonheur avec Nos jours heureux.

« Plutôt que d’examiner le travail accompli dans le passé, comme le font souvent les institutions à l’occasion d’un anniversaire important, nous allons de l’avant avec notre travail, anticipant ainsi de poursuivre l’investigation des questions difficiles qu’il faut se poser », déclare Giovanna Borasi, conservatrice en chef du CCA.”


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Source : Centre Canadien d’Architecture