Livre blanc sur la végétalisation | Miser sur l’intelligence naturelle aujourd’hui pour mieux prévenir les catastrophes de demain
Communiqué de presse de Québec Vert :
“Montréal, le 20 septembre 2024 – Alors que l’automne prend tranquillement la place d’un été qui aura été marqué par des événements météorologiques extrêmes, dont plusieurs canicules et des inondations majeures, Québec Vert a procédé aujourd’hui au dévoilement d’un livre blanc sur la végétalisation. À ce titre, le gouvernement du Québec est désormais invité à s’approprier cet ouvrage audacieux afin de mettre la végétalisation et les infrastructures végétalisées, dont les multiples usages et bénéfices sont maintenant connus et reconnus, au cœur de sa réponse aux défis importants auxquels est confrontée la société québécoise, y compris celui de l’adaptation aux changements climatiques.
Végétalisation : miser sur l’intelligence naturelle pour des communautés plus vertes et résilientes est l’aboutissement d’une consultation nationale à laquelle plus de 250 professionnels issus des municipalités, des MRC, des ministères, des organismes publics, de la recherche et des entreprises du secteur ont eu l’occasion de participer. Il s’agit ni plus ni moins d’une feuille de route pour accélérer la végétalisation des milieux urbains et périurbains partout au Québec afin de bâtir des communautés plus vertes, plus saines et surtout, plus résilientes.
Ces dernières années, le Québec a payé un lourd tribut en raison de catastrophes : les dommages liés aux inondations de 2017 et 2019 ont coûté plus d’un milliard de dollars. Si la facture liée aux dommages causés par l’ouragan Debby demeure à être établie, il est estimé que cet épisode aura coûté plus de 2,5 milliards de dollars en dégâts assurés, surpassant ainsi le record établi par la crise du verglas.
À la lumière des défis immenses qui nous attendent, le Québec n’a tout simplement plus les moyens, autant humains que financiers, de restreindre son usage des végétaux à leurs seules fonctions esthétiques, alors qu’ils sont multifonctionnels. Plus que jamais, l’adoption d’une approche soutenue, coordonnée et cohérente en matière de végétalisation, basée sur les meilleures pratiques, devient urgente.
Une douzaine de recommandations pour libérer le potentiel de la végétalisation
Les recommandations formulées dans le livre blanc visent à alimenter le gouvernement du Québec dans sa réflexion pour la mise en place de conditions gagnantes qui permettraient à la société québécoise d’accroître de manière significative son recours à la végétalisation pour aider à solutionner différents enjeux sociétaux liés à l’environnement, à l’urbanisation et à la santé publique.
- Désigner un ministre responsable de coordonner et de soutenir les efforts de végétalisation partout au Québec.
- Mettre en place un comité interministériel regroupant les principaux ministères concernés par la végétalisation.
- Mettre sur pied une table de concertation sur la végétalisation afin d’assurer une communication bidirectionnelle et continue entre le gouvernement du Québec, les représentants du secteur horticole et l’ensemble des parties prenantes.
- Soutenir la mise en place d’un centre d’expertise en végétalisation et en infrastructures végétalisées.
- Réserver, pour chacun des projets en infrastructures publiques prévus au Plan québécois des infrastructures, une somme représentant un minimum de 2 % des investissements totaux requis pour la réalisation d’infrastructures végétalisées.
- Doter la Société québécoise des infrastructures de responsables dédiés pour s’assurer de la mise en place d’initiatives de végétalisation innovantes et durables dans les projets d’infrastructures publiques sous sa responsabilité.
- Exiger que chaque projet d’infrastructure non public, mais subventionné à plus de 50 % par des fonds publics, ait l’obligation de prévoir une somme représentant 2 % des investissements totaux requis pour l’intégration d’initiatives de végétalisation.
- Standardiser l’utilisation d’indicateurs spécifiques permettant de mesurer l’état de végétalisation du territoire québécois au sein des ministères et organismes publics.
- Au sein de la prochaine mise à jour du plan de mise en œuvre du Plan pour une économie verte, prévoir davantage de mesures spécifiques à la végétalisation qui pourraient être soutenues, notamment via le Fonds d’électrification et de changements climatiques.
- Actualiser le plan de mise en œuvre de la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire afin de faire une promotion plus active de la végétalisation urbaine et périurbaine.
- Faciliter la reconnaissance des végétaux produits au Québec pour les consommateurs et les autres acheteurs par l’établissement d’une nouvelle marque de certification spécifique au secteur de l’horticulture ornementale, environnementale et nourricière.
- Déployer une campagne de sensibilisation nationale ayant pour but d’informer la Société québécoise des bienfaits de la végétalisation et de la mobiliser pour favoriser le déploiement d’initiatives en la matière.
Les élus sont maintenant invités à mettre en œuvre dès que possible ces recommandations. Québec Vert et ses partenaires sont prêts à mettre leur expertise au service du gouvernement afin de favoriser un déploiement mieux coordonné et plus systématique des initiatives de végétalisation, et ce, au bénéfice de la population.”